drapeau des Comores

Union des Comores

Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement et de la Recherche

Patrimoine national culturel

Le Patrimoine culturel explique tout objet ou concept jugé d’importance esthétique, historique Scientifique ou spirituel.
Le patrimoine ulturel est « l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations futures ». Sur ce service incontournable, constituant un des piliers du développement, le Ministère de l’Education nationale, grâce au concours de l’UNESCO a défini un document stratégique portant sur la politique culturelle qui vise à sauvegarder l’héritage culturel et les  valeurs qui se déclinent dont les buts et les principes sont :

  • Sauvegarder l’héritage culturel national et les valeurs qui se déclinent sur les apports particuliers de chaque ile et qui participent à la consolidation de l’unité nationale.
  • Sauvegarder et promouvoir les valeurs traditionnelles  et l’identité nationale.
  • Inventorier, restaurer, promouvoir et sauvegarder le patrimoine culturel et naturel des Comores.
  • Elaborer la participation de la population à la vie culturelle et assurer l’espace nécessaire à l’épanouissement des capacités créatives.
  • Promouvoir l’importance des valeurs universelles et des diversités culturelles en tenant compte du socle des valeurs fondamentales de la société comorienne.
  • Encourager la responsabilité de la société civile dans le domaine culturel de la démocratie.
  • Utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le développement des activités culturelles.
  • Assurer le respect du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle face aux risques et aux enjeux crés par la promotion des industries culturelles et par les échanges commerciaux du produit culturel.
  • Promouvoir la coopération culturelle  régionale et internationale.

Du point de vue patrimonial, la Direction de la culture et des Arts a mis en œuvre une politique efficace qui s’alignera sur la protection et la valorisation du patrimoine culturel dont la mission est assez vaste mais bien structurée parmi lesquelles :
L’Inventaire : appelée liste indicative, recense les biens dont un Etat partie pourrait décider de proposer l’inscription au cours de 5 à 10 années à venir .Les listes indicatives ne sont pas supposées recenser de manière exhaustive, tous les biens dont l’inscription pourrait être envisagée…Elles peuvent être actualisées, à tout moment où  et les Etats parties sont encouragés à présenter une liste révisée tous les dix ans au moins.
La sauvegarde : il s’agit des mesures visant à assurer la viabilité du PCI (Patrimoine culturel immatériel) y compris  l’identification, la documentation, la recherche, la préservation, la protection, la promotion, la mise en valeur, la transmission essentiellement par l’éducation formelle et non formelle, ainsi que la revitalisation des différents aspects de ce patrimoine.

Parler de la notion du patrimoine culturel national revient  aussi de  bien mentionner tout objet ou site présentant une importante valeur ou exceptionnelle où tout citoyen comorien peut en jouir. On peut citer, par exemple : Le musée, sites archéologiques, mosquées, palais et édifices liés aux sultanats, bangwé, fortifications, architecture coloniale, paysages urbanisés, sites naturels, etc. L’identité comorienne ne peut être perçue comme de l’extérieur que par ces témoignages dont la valorisation  contribuerait largement au développement social, culturel et économique du pays.
Cependant, le patrimoine national est mal connu et peu valorisé. De surcroit, il est en proie à l’altération et la destruction accélérée par l’effet conjugué de facteurs anthropologiques et naturels.

Le tourisme et la conservation du patrimoine culturel immobilier

L’industrie touristique apparait aujourd’hui comme un secteur de pointe du 21eme siècle. Si ce secteur est bien organisé et sa promotion bien assurée, il sera une source de prospérité dans notre pays, qui éprouve de sérieuses difficultés dans les relances des secteurs traditionnellement prioritaires comme l’agriculture, le commerce et l’industrie. C’est pourquoi, la Commission nationale de l’UNESCO a  soumis une liste des Médinas historiques à la Commission de l’UNESCO à Dar es  Salam pour être inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESO. Il s’agit de :

1. La Médina de Mutsamudu : ses étroites ruelles parfois couvertes, le  palais des sultans à Mutsamudu, les reines de la Citadelle c construite par  sultan Abdallah 1er, les lieux de culte et les tombeaux de personnages politiques et religieux.

2 .La Médina de Domoni : possédant encore de vielles demeures princières d’une extraordinaire beauté, ses remparts et ses tours de guet. Plusieurs mosquées anciennes.

3. La Médina d’Itsandra : ses quartiers, ses places publiques, les ruines de la forteresse et ses murailles, la place de sable corallien, la maison à toiture sous forme de carapace de tortue, ses petites mosquées.

4. La Médina d’Iconi : ses quartiers, ses places publiques aux portes monumentales, les ruines de palais de sultans de Bambao, le cône volcanique avec ses falaises abruptes.
D’ailleurs, le patrimoine culturel des Comores a répertorié d’autres  sites constituant d’intérêts touristiques.

En Grande Comore

  • A Moroni : le musée national, la Médina, son vieux port aux boutres, les vielles maisons, les petites ruelles d’à peine d’un mètre, parfois couvertes, les portes sculptées en relief, les vielles mosquées.
  • Le K arthala et son écosystème, ses paysages associatifs, culturels et agro forestiers. Son aspect grandiose constitue à lui seul un but d’excursion.
  • A Mitsamiuoli : le Lac Salé, le Trou du Prophète, les plages de sable blanc.
  • Le futur Parc marin du cœlacanthe, ce fameux poisson fossile, visible pour le moment au Musée national.
  • Le site de la Convalescence (1760 m), situé sur un plateau, dans une clairière de la foret primaire

A  Anjouan

  • Le Mont N’Tringui : son écosystème et ses paysages agroforestiers ;
  • L a presqu’ile de Bimbini  et ses mangrove ;.

A Moheli

  • Le Parc marin, les écosystèmes marins et côtiers, les mangroves ;
  • Le village d’Itsamia ;
  • Le site archéologique de Mwali Mdjini ;
  • La plage de Nioumachoua ;
  • La baie de Moihani ;
  • Le Lac de cratère de Boudouni.

Un atelier national a été tenu à Moroni, en Mars 2015, Sous les auspices de Mohamed Beidjeu, un consultant international  de nationalité Mauritanienne ,en mission aux Comores , qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la convention internationale du PCI de 2003 ratifiée au coté des Comores par son Excellence Dr IKILILOU DHOININI Président de l’UNION des COMORES,  dont l’objectif global  «  Renforcement des Capacités nationales pour la mise en œuvre de la Convention de 2003 » qui permettra de  mettre en place une Stratégie nationale de Renforcement des Capacités des différents intervenants pour permettre à l’Etat de respecter ses engagements vis-à-vis de la dite Convention.
A cet effet,  les différents intervenants ont défini leurs besoins en matière de renforcement des capacités dans le domaine de la stratégie de la sauvegarde du PCI. Une Commission nationale chargée du PCI a été mise en place et qui aura pour mission consultative auprès du MEN pour les questions relatives à la gestion du PCI, notamment la mise en œuvre de la Convention  de 2003, un document de projet de renforcement des capacités a été élaboré et soumis à l’approbation des autorités nationales.
Diagnostic du  PCI
Au CNDRS des études sur le diagnostic de la situation du Patrimoine  culturel immatériel des Comores sont actuellement menées  et une liste de documentation sera mise à la disposition du projet qui comprend :

  • Liste du patrimoine oral mémorisé      
  • Jeux et jouets
  • Injures et cohésion sociale
  • Travaux sur le dictionnaire comorien
  • Didactique de la langue comorienne
  • Les codes des bouffons et devinettes
  • Pratiques magico religieuse
  • Les travaux sur les écotourismes et les différents PCI
  • La médecine traditionnelle, étude faite sur le Nyadombé par Dr SAid Hassane relève pourtant  tous les jours pour soigner diverses maladies.

Il se trouve que culture orale a encore toute sa place, les archives sonores sont un mémoire vivant qui, par son contenu, illustre une grande partie de la culture et l’histoire des Comores.
I l existe des lois qui parlent du patrimoine culturel national. La loi N0 94 du 27 JUIN 94 portant protection du PC national. Il est évident que ce cadre juridique, au préalable, nécessite toute révision pour tenir des impératifs de la convention de 2003. Mais le MEN souhaite une expertise locale en matière juridique  et une expertise internationale pour l’harmonisation des textes en vue de prendre en compte des obligations de s Etats parties contractés de la convention de 2003.
Les recommandations faites par le consultant et les différents intervenants ont prévu :

    • Un atelier pour la réalisation d’inventaire qui fournira les techniques de bases pour la réalisation des inventaires avec la participation des communautés.
    • Un atelier de mise en œuvre par le mécanisme d’assistance internationale.
    • Un atelier pour la préparation des dossiers des candidatures et les dossiers de demande d’assistance internationale.
    • Un atelier de consolidation des acquis de l’atelier d’inventaire et la maitrise technique d’inventaire et de sauvegarde.